Un Pape qui prie pour Charlie Hebdo …

Un Pape qui prie pour Charlie Hebdo …
… c’est un Pape qui pisse sur Charlie Hebdo.

… … … …

Et ce qui vaut pour un Pape vaut pour tout croyant.

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Vendredi ; quelqu’un a lancé sur Facebook l’idée de mettre une bougie sur le rebord de sa fenêtre.
Ci-dessous le texte de ma réaction :

Une bougie, c’est bien …
… mais il est possible de faire beaucoup mieux …
… on peut prier !
… Par exemple ainsi : …

« Mes bien chers frères et sœurs ; prions le Législateur de bien vouloir édicter une loi plaçant l’accusation de blasphème au même rang qu’une incitation au meurtre. »

… … … …

Les allumeurs de bougies sont en général de très bons prieurs : sûr qu’ils seront entendus !
Ainsi, une fois la loi votée, lorsqu’un croyant quelconque (musulman, juif ou chrétien) pointera son index vers qui que ce soit pour dénoncer un blasphème ; il lui sera offert l’occasion de développer ses arguments …
… dans le box des accusés d’un tribunal.

… … … …

Je pense que pour la circonstance, ce serait une prière bien utile …

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Toujours sur Facebook, quelqu’un m’avait invité hier à participer à la manifestation d’aujourd’hui.
Ma réponse …

« Une fort heureuse contrainte familiale m’épargne de boycotter ce défilé.
En effet ; je n’aurais pas pu évoluer dans le sillage des chefs religieux et des notables qui en ouvriront la marche. »

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La réaction des religieux de tous bords s’accorde avec celle de tous les Papes depuis toujours …
S’absoudre de ses crimes en pardonnant à ses victimes.

… … … …

J’espère que ce qui reste de la rédaction de Charlie ne va pas louper ces faux derches, mercredi prochain.


Avant d’en être un contre la liberté …
… l’attentat contre Charlie est une attaque contre la laïcité.

Le 11 janvier 2015, j’avais déposé ce texte dans un troisième forum où j’ai pu lire, le 7 janvier dernier, la réponse ci-dessous :

Saphir a écrit:Une prière pour Charlie.
Oui, plus que jamais.

Plus que jamais la folie des hommes, la folie de leurs dieux minables est à l'œuvre.
Enfin, hélas non, pas "plus que jamais", elle a eu dans le passé force de loi. Combien de morts ?
Cette folie ne se tait que quand elle est contenue et limitée par la loi.

Oui, plus que jamais.
Une prière pour Charlie.

Ma réponse, concernant « cette folie ne se tait que quand elle est contenue et limitée par la loi » :

J’ai été profondément touché par l’authenticité de votre position.
J’y ai trouvé le cri d’indignation d’un humanisme intransigeant, fondant un espoir de progrès sur une évolution du droit sociétal.

Mon inclination respectueuse envers la droiture généreuse de vos propos me ferait presque regretter d’y apporter une pondération, si je ne percevais également dans l’ensemble de vos textes déposés sur < le forum concerné > une volonté de compréhension rigoureuse qui soumet vos propres convictions au crible d’un réalisme sans concession.

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C’est un principe que j’observe dans tous les pays et qui gagne en pertinence à la mesure de l’autoritarisme qui y sévit — C’est pourquoi on peut de temps à autre trouver d’atypiques Obama ou Blum à la tête d’une démocratie pour le démentir :
« Un peuple n’a pas les dirigeants qu’il mérite, mais ceux qui lui ressemblent »

Par analogie et extension, ceci me fait écrire :
« Un peuple n’a pas les lois qui lui seraient utiles, mais celles qui le rassurent »

… … … …

Cette loi condamnant l’accusation de blasphème dont je parle ci-dessus n’est pas prête d’être votée par des dirigeants qui s’accommodent si bien d’une loi d’empire condamnant le blasphème, comme celle en vigueur en Alsace-Moselle.

Ce faisant, et au risque de me répéter, je pense que ces couilles molles de la laïcité ont peur de contrarier le bon peuple gaulois qui attend qu’on pourfende de l’étranger ‘mal-priant’, mais non du ‘catho-cœur-de-chouan’ — allusion aux catholiques militants, évoqués dans un autre sujet de ce même forum.

… … … …

Le ‘front’, je le situe de ce fait à la racine ; là où se fondent les tabous de la « normalité sociétale » du lieu concerné.

Or …
Or ce sont les croyances en vigueur qui la créent, cette normalité sociétale.


Pour illustration ; cette icône que le très athée régime soviétique a produite.

En date du 5 février 2016 — 11 : 09 et sur le forum concerné ; j’ai trouvé la réaction suivante :

Saphir a écrit:D'abord, up ce post une prière pour Charlie.
Ca me fait marrer, et puis c'est nécessaire.

Pour faire suite au dernier post d'Anthyme, j'aimerais vivre encore cent ans, juste pour voir quels sont ces tabous de la normalité sociétale d'aujourd'hui et d'ici. Car si je vois bien ceux d'il y a cent ans - et encore, pas vraiment ... - j'ai bien du mal à voir ceux d'aujourd'hui qui me font, pourtant, qui me font être ce que je suis.

Je ne sais comment interpréter les deux premières lignes ; qui toutefois me laissent entendre que je m’étais trompé sur la nature des sentiments qui avaient inspiré le texte du 7 janvier.

Aucune importance ; c’est la suite qui est intéressante, avec son allusion à un « regard » qui évoluerait avec le temps : c’est absurde.

Par exemple :
Je prends un contemporain de Louis XIV, bon catholique et bon sujet, c'est-à-dire respectueux du « Signe de Croix » devant Seigneur-Majuscule, comme du « chapeau bas » devant seigneur-hobereau.

Transporté à notre époque, il se sentirait certainement bien seul dans un monde démocratique qui lui apparaîtrait instable, sans référence incontestable ; mais serait surtout très inquiet pour son salut, devant des églises quasi désertes où l'on cause français.

En effet, bien qu’ayant trois siècles et demi de recul avec l’absolutisme, et en lui admettant la compréhension des faits historiques ayant déterminé l’évolution de la société française vers une constitution laïque et républicaine ; il resterait prisonnier des tabous « religieux » qui l’amènent à tendre la langue, à genoux, vers une main qui donne l'hostie.

Je pense que ce pauvre homme se réfugierait assez vite dans une chapelle Saint-Pie-X aux murs épais pour y respirer un peu de la sécurité de « son air ».

… … … …

La pertinence du « regard » que chacun porte sur « son monde-forteresse » ne dépend selon moi que de la seule véritable distance qui permette de l’appréhender : le courage de quitter la sécurité de ses murs de conformisme pour escalader en solitaire la montagne du sens critique — gare au vertige !

Dit autrement …
Ce n’est pas pour moi une question de temps ; mais de courage.

Lu ce matin :

Bulle a écrit:

Anthyme a écrit:La pertinence du « regard » que chacun porte sur « son monde-forteresse » etc etc etc …
Ce n’est pas pour moi une question de temps ; mais de courage.

... et d'accès à l'éducation...

   

... ? ... ? ...

Pour savoir se revendiquer d’une culture présentée « multiséculaire » ; les spécimens évoqués me semblent bien avoir été scolarisés ...
... donc dans le sens commun « éduqués ».

... ... ... ...

S’il y a pour eux défaut d’éducation, c’est qu’ils n’ont pas eu le courage de comprendre ce qu’ils ont appris !

Bulle a écrit:

Anthyme a écrit:S’il y a pour eux défaut d’éducation, c’est qu’ils n’ont pas eu le courage de comprendre ce qu’ils ont appris !

Le sens critique s'éduque, Anthyme, et certainement pas à Saint Nicolas du Chardonnet. Et certainement pas non plus grâce à l'enseignement de l'Eglise... qui n'a jamais vraiment digéré la laïcité (à la française faut-il préciser)...

Copie du texte déposé le 2 février 2015 sur une page du parti socialiste.

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« Ne serait-il pas opportun de promulguer une loi plaçant l’accusation de blasphème en équivalence avec un appel au meurtre ?

… … … …

Une telle loi serait certes méprisée par les exaltés de toutes obédiences, et de fait ne suffirait certainement pas à garantir aux mécréants la latitude de mécréer en paix …
Elle aurait cependant le mérite de responsabiliser les différentes autorités religieuses qui, je n’en doute pas, réfléchiraient un peu plus avant de s’exprimer. »

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Ces gens qui n’ont pas été formés à l’école de l’intégrisme catholique  n’ont pas été capables d’exprimer la moindre réaction claire et pertinente, mais se sont eux aussi appliqués à noyer cette idée dans des hors sujets partisans …

… … … …

Que faire de ces couilles-molles de la laïcité républicaine ?

Bulle a écrit:
Le sens critique s'éduque ...

Je maintiens ce que j’ai écrit :

Le courage … Uniquement une question de courage.

Lu ce matin, posté à 09 :23 :

Saphir a écrit:Pour répondre à Anthyme, "une prière pour Charlie", ça me fait marrer. De même qu'une prière sur mon cadavre, lorsque j'en serai un, me fera hurler. Je suis un athée comme ils l'étaient.
Ca ne m'empêche pas d'être pratiquant bouddhiste et on récitera des sutras sur mes cendres fumantes.

Pour le reste, je ne pense pas que les idées, pensées, concepts, croyances, que nous avons soient seulement une question de courage -> notez le "seulement". C'est plus complexe que ça, et l'air du temps y fait pour beaucoup.
Justement, je m'interroge sur le contenu de cet "air du temps" parce que je ne sais pas bien le discriminer.

Quant à l'accusation de blasphème équivalente à un appel au meurtre, j'aime assez l'idée, je dois dire.

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Posté à 10:06 :

Bulle a écrit:

Anthyme a écrit:Ces gens qui n’ont pas été formés à l’école de l’intégrisme catholique  n’ont pas été capables d’exprimer la moindre réaction claire et pertinente, mais se sont eux aussi appliqués à noyer cette idée dans des hors sujets partisans

Parce que "ces gens" ne savent même pas ce que laïcité veut dire comme une grande majorité des Français qui pensent que la France est et doit rester la fille aînée de l'Eglise.

Je maintiens ce que j’ai écrit :
Le courage … Uniquement une question de courage.

Tu en as le droit, mais amha, cela relève d'un manque de sens critique.